Pourquoi sommes-nous épuisés alors que nous rentrons de vacances ?
- 16 nov.
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Il y a près d’un siècle, l’arrivée des congés payés avait une fonction simple : permettre aux travailleurs physiquement éprouvés de récupérer. Les images d’archives d’époque montrent des familles en route vers la mer, des ouvriers allongés sur le sable, des travailleurs d’usine qui trouvent enfin ce repos bien mérité.
Ce modèle a forgé notre imaginaire collectif. Une représentation du repos et des vacances qui domine encore très largement aujourd'hui. Il suffit de lancer une recherche sur Google avec des mots-clés comme vacances ou repos pour s’en rendre compte. La grande majorité des gens, et il est possible que vous en fassiez partie, continuent de rêver d’un transat, d’un bon livre et de quelques jours au calme pour enfin pouvoir “recharger les batteries”.
Le problème est que depuis l’époque de l’introduction des congés payés, la réalité a profondément changé. Aujourd’hui, la majorité de la population active évolue dans le secteur tertiaire. Les journées se déroulent assis, face à un flux dense d’informations, dans un environnement où l’attention est continuellement sollicitée.
Ce glissement historique a une conséquence majeure : ce n’est plus le corps qui s’épuise le plus, mais l’esprit. Et ce repos que nous avons appris à cultiver au XXe siècle ne correspond plus aux besoins du XXIe.
C’est ce décalage qui explique pourquoi tant de personnes reviennent de week-end ou de congé avec cette sensation de fatigue qui semble ne plus vouloir les lâcher. Le problème est que le corps est reposé alors qu’il n’en a pas vraiment besoin alors que l’esprit, lui, n’a pas véritablement décroché. Même en vacances, le téléphone reste à portée de main. Les messages continuent d’arriver. On lit, on organise, on consulte, on commente, on fait des mots croisés ou des sudoku. La sollicitation mentale ne cesse pratiquement jamais. Le corps est au repos, mais le cerveau ne bénéficie pas de moments suffisamment longs sans information à traiter.
De nos jours, dès le réveil, et pour la plupart d’entre nous, la journée commence avec un flux d’informations entrant. Le smartphone fait office de radio-réveil et à peine avons-nous ouvert les yeux que les premières notifications nous attendent. Il n’est pas rare de voir des gens “scroller” ou consulter leurs messages au petit-déjeuner, dans la rue, aux arrêts de bus et dans les transports en commun.
Avant même d’arriver au travail, l’attention a déjà été sollicitée des dizaines de fois. Les recherches montrent qu’une succession rapide de micro-demandes cognitives fragmente l’attention et augmente l’effort nécessaire pour accomplir les tâches qui suivent. L’esprit arrive donc au bureau déjà bien entamé et la fatigue commence à se faire ressentir avant même de commencer.
La matinée se poursuit souvent dans un rythme qui ne laisse que peu de répit. Réunions, messages instantanés, priorités qui évoluent, documents à traiter en parallèle. Les études menées sur l’interruption et le multitasking montrent que ces environnements diminuent la précision, allongent le temps de récupération après chaque changement de tâche et contribuent à une forme de saturation mentale progressive.
Même les moments censés être des pauses sont rarement de véritables respirations pour l’esprit. À midi, les smartphones sont omniprésents et les cerveaux continuent à traiter de l’information. Après le travail, c’est souvent la course pour rentrer chez soi, récupérer les enfants, préparer à manger et, au moment de se poser enfin, on recommence. On continue à solliciter notre esprit de manière cognitive : lecture, podcasts, réseaux sociaux ou soirée Netflix effondrés sur le canapé. Comme en vacances, ce repos du corps ne repose pas l’esprit qui, petit à petit, s’érode et s’épuise.
C’est dans cette continuité quotidienne que s’installe ce qu’on appelle la charge mentale. Il ne s’agit pas d’un concept flou. C’est un phénomène bien décrit : un système attentionnel limité qui est trop sollicité et qui ne dispose plus de suffisamment de temps pour se reconstituer. Les travaux scientifiques montrent qu’un effort mental prolongé sans récupération adéquate entraîne une baisse de vigilance, une difficulté à maintenir la concentration et une augmentation de l’effort perçu pour accomplir des tâches identiques. À long terme, cette dynamique peut contribuer, parmi d’autres facteurs, aux trajectoires qui conduisent à l’épuisement professionnel.
La fatigue cognitive n’est pas un défaut personnel. Elle est largement liée à notre époque. Les nouvelles technologies, qui n’ont plus rien de nouveau, ont profondément transformé nos modes de vie et notre manière de travailler. Ce qui n’a pas évolué, c’est notre manière d’essayer de faire face et de récupérer.
La méthode Éclore : une approche née au XXIe siècle
Les méthodes traditionnellement utilisées pour apaiser l’esprit sont nées à une autre âge. La mindfulness, par exemple, est directement issue d’une pratique millénaire. Elle date d’une période où les humains se retiraient du monde pour apprendre à pratiquer. La sophrologie est un exemple beaucoup plus récent. Cette approche est née dans les années 70. L'âge d'or du new age. Une époque haute en couleurs qui a profondément transformé le monde mais qui ne ressemble plus beaucoup à ce que nous vivons aujourd’hui.
Entre-temps, le monde s’est accéléré. Il y a eu l’arrivée des nouvelles technologies qui aujourd’hui n’ont plus grand-chose de nouveau et, depuis lors, le monde n’a cessé d’accélérer.
La méthode éclore s’adresse à des humains confrontés à des journées denses, des flux informationnels permanents, une forte exposition aux écrans et une stimulation continue. Elle repose sur des pratiques courtes, qui vont à l'essentiel. Elle est accessible, rapide à apprendre et peut être utilisée partout et tout le temps.
Ce qui la caractérise est qu'il n'y pas de temps à consacrer à un entrainement. Il est remplacé des micro-pratiques de quelques secondes qui s'insèrent dans nos routines et nos journées. Ces répétitions deviennent constantes car elles produisent du bien-être en continu. Cela stimule le cerveau qui en redemande et accélère l'apprentissage par la répétition. De nouvelles habitudes s'installent rapidement et permettent de recharger les batteries en temps réel.
La méthode est simple, presque minimaliste, et c'est ce qui la rend inclusive et fait toute son efficacité. Pas d'entrainements longs et fastidieux que personne n'a le temps de faire. Pas de postures improbables. Pas de matériel. Juste l'essentiel et surtout des résultats pratiquement immédiats.
Réduire durablement la charge mentale est un programme léger. Il s’adresse à celles et ceux qui ont peu de temps mais qui ont besoin d'une solution pour apprendre à recharger les batteries.
Renforcer les bases pour prévenir l'épuisement est un programme très complet et unique en soin genre qui s'adresse aux personnes qui souhaitent agir plus en profondeur.
Références
- Mark, G. Multitasking in the Digital Age. MIT Press.
- Posner, M., & Rothbart, M. Attention, stress and self-regulation. Annual Review of Psychology.
- Langner, R., & Eickhoff, S. Sustaining attention to simple tasks. Psychological Research.
- Albulescu, P. et al. Micro-breaks and cognitive performance. PLOS ONE.
- Wilmer, H., Sherman, L., & Chein, J. Smartphones and cognition. Frontiers in Psychology. - Marriner, S. et al. Media multitasking and cognition. Cognitive Research: Principles and Implications
- Pessiglione, M. et al. Origins and consequences of cognitive fatigue. Trends in Cognitive Sciences.
- Bolier, L. et al. Positive psychology interventions. BMC Public Health.
- Donaldson, S. et al. PERMA and PERMA+4 frameworks in organizational well-being.


